Le Périgord

En ces temps de déplacements restreint, nous avons décidés de nous accorder une petite pause d’une semaine en juillet 2020, afin de découvrir un peu notre belle France.
Nos envies d’aventures ne manques pas, le monde est beau, attractif mais nous oublions un peu vite que notre pays l’est tout autant et qu’il y a des endroits tout aussi magiques.

Après étude de la carte, notre choix se porte sur le Périgord Noir. Le nom semble un peu austère mais détrompez vous, c’est un des coins les plus chargé d’histoire du Périgord. Calme et nature sont au rendez vous: de quoi faire le plein d’énergie!

Point de vue logement, nous optons pour le Air BnB! Moins cher qu’un hôtel, et le petit plus c’est de pouvoir rencontrer les logeurs, discuter de la région, avoir des bons plans sur des lieux à visiter ou un coin sympa pour boire un verre (oué faut pas oublier d’où on vient quand même…)

Nous décidons de poser nos sacs à Saint Cyprien afin d’être au centre de nos points d’intérêts.

Notre choix de logement c’est arrêté Chez Titou. Un petit nid douillet avec terrasse dans une grosse bâtisse des années 1700.

Arrivés dans l’après midi d’un voyage de 6 heures en voiture en plein été, notre hôte Adrien, c’est empressé de nous faire découvrir la rivière en bas de sa maison: La Dordogne. On avait bien besoin de ce rafraichissement!

Le soir venu il est déjà temps pour nous de prendre nos marques avec la culture locale et je parle bien évidement de la culture culinaire donc direction le village, le petit marcher du soir, la brasserie, la bouffe !

Nous aurons au fil de notre séjour l’occasion de gouter à la gastronomie du Périgord. Aux menus :magret, foie gras, truffe, fromage, pinard de Bergerac, pinard de noix et encore du pinard…!

si vous êtes au régime fermez les yeux!

Retour au Moyen-âge: à l’assaut des châteaux et forteresses !

Dans la région Périgord, tout se termine en -AC, que se soit les villes ou les noms de familles….je vous raconte pas le bazar pour s’y retrouver! Nous attaquons cette journée par la visite du château de Beynac.

Monsieur va vous faire le plaisir de vous raconter l’histoire de ce château (et des autres aussi..)

Le château de Beynac

Histoire

Château construit au XIIème siècle, l’épaisseur de ses murs garde le souvenir de ceux dont il a croisé l’histoire : Richard Cœur de Lion, Simon de Montfort, les Seigneurs de Beynac et des 4 baronnies du Périgord qui tenaient conseil dans la salle des Etats. Il appartenait aux Barons de Beynac qui grâce à ce dernier pouvaient ainsi exercer un contrôle important et certain sur les routes, mais aussi sur les eaux de la Dordogne et leurs différents chemins. Ainsi, les personnes transportant des marchandises devaient régler un droit de passage aux propriétaires du château de Beynac qui n’avaient donc de cesse de s’enrichir.

Lors de la guerre de cent ans le château était considéré comme un lieu stratégique et déterminant pour la France. En effet, à l’époque la Dordogne faisait office de frontière entre la France et l’Angleterre. De plus, le château de Beynac se trouve être en face du château de Castelnaud, lieu stratégique également, qui avait été pris par le côté anglais.

Ce château est fabuleux il est encore dans son jus! C’est le château que l’on imagine petit avec ses grandes salles, son donjon et ses chevaliers. Monsieur se retrouve transporté dans son enfance où il imaginait des scénarios avec les Playmobiles

ça c’est la vue des WC de l’époque…les fesses dans le vide! 😀

Si vous voulez visiter les châteaux en Périgord Noir, les entrées sont toutes payantes. Comptez environ 10€ la visite non guidée, parfois un peu plus, suivant la renommée du château ( le petit truc à savoir: réservez vos billets à l’avance pour pas vous taper la file d’attente interminable). La visite des gouffres et grottes sont aussi payantes et il faudra débourser un peu plus de 10€.

Château de Castelnaud

Histoire

Classé monument historique comme celui de Beynac il fût construit au XIIème siècle, détruit pendant la croisade des albigeois et reconstruit au XIIIème. En 1368, Magne de Castelnaud épouse le seigneur Nompard de Caumont.

Les Caumont deviennent alors les seigneurs de Castelnaud et de Berbiguières. Pendant la guerre de 100 ans ils prendront partie des rosbifs (anglais) jusqu’en 1442 date à laquelle les armées du roi de France (Charles VII) reprendront le château. Mais bon la famille Caumont récupèrera quand même leur grosse maison à la suite du conflit. Ils abandonneront leur château à la révolution car il n’était pas bon d’avoir une si grosse demeure en ces temps, surtout si vous vouliez garder la tête sur les épaules….

Le château de Castelnaud est très beau mais aussi très touristique, à éviter si vous faites de l’ochlophobie (peur de la foule, pour ceux qui fronce les sourcils…)

La maison forte de Reignac (qui ne se trouve pas à Reignac mais à Tursac)

Très très chargée en histoire située donc à Tursac au bord de la Vézère. Véritable petite forteresse construite au XIVème siècle à même la falaise, difficilement prenable et conçue pour ne pas être dérangé par les pillards. Cet endroit abritait déjà cro-magnon dans ses cavitées.

La maison forte de Reignac renferme diverses légendes et notamment celle du cruel seigneur Jacquemet de Reignac n’hésitant pas à se servir de son statut pour taxer, torturer, violer la population de son territoire. Certains viennent même ici passer la nuit pour chasser les fantômes.

En un mot? Impressionnante! Le temps est figé à l’intérieur! Avant même d’y pénétrer, l’odeur de la cheminée alimentée en permanence par l’actuel propriétaire vous met dans l’ambiance. Les meubles, le linge de maison, les aliments… tout est là comme si le seigneur des lieux allait revenir d’une minute à l’autre et mettre les pieds sous la table.

Il y a une partie en début de parcours consacrée aux objets découvert du temps de cro-magnon et à leur vie, puis la visite libre de la maison et pour finir un musée de la torture à la sortie.

Je pense que Madame est d’accord c’est un coup de coeur!

Place à l’outdoor!

Au milieu de notre séjour nous avons « breaké » avec les visites historiques pour revenir un peu dans la nature.

Direction Saint Léon sur Vézère chez APA Canoés. Pour une quarantaine d’euros nous avons profité d’une demi journée de calme et d’une quinzaine de kilomètres porté par la rivière.

Au départ de Thonac nous traversons Saint Léon, passant par quelques rapides qui redonne du rythme au cour d’eau et notre arrivée se fera à Tursac.

Forcément un peu d’effort ça creuse! Nous nous arrêtons sur une berge « Au déjeuner sur l’herbe » (vous trouverez plus d’infos sur ce petit restaurant directement sur leur page Facebook) ici c’est ambiance pique nique à la bonne « franquette », vous commandez au comptoir, vous donnez votre petit nom et on vous appel dès que c’est prêt! Le tout au bord de la Vézère…cadre idyllique et reposant (bon quand il y a beaucoup de touristes c’est pas très calme…)

Attention couples sensible s’abstenir ! Les scènes de ménages sont monnaie courante en kayak vous pourrez ainsi tester l’osmose de votre relation ou éventuellement faire disparaitre discrètement votre conjoint.

Bien sur reste à vous d’expliquer à votre arrivée pourquoi vous aviez pris un kayak 2 places seul?

Changement de logement.

Pour les derniers jours nous avons déplacé notre camps de base sur Thenon afin d’explorer une autre partie de la région. Nous nous trouvons un peu plus au nord de la région, et nous sommes dans le fief des gouffres et grottes.

Nous serons accueilli Chez Michèle par Michèle du coup, une super hôte suisse. Un logement au top du top avec une vu magnifique sur la campagne périgourdine. Elle nous donnera toute les bonnes adresses de sa région et sera aux petits oignons avec nous.

Gouffre de Proumeyssac

Allé! on vous amène dans les entrailles de la terre!

Le gouffre de Proumeyssac est exploré en 1907 par Gabriel Galou qui descendit dedans avec d’une petite nacelle. Au moyen âge il existait un trou dans la terre, d’où sortait une vapeur qu’on pensait être la fumée d’un volcan. Une légende racontait que ce trou était la demeure du diable (à cause de la supposée fumée) et des bruits de gouttelettes d’eau prise pour le crépitement d’un feu , ce qui peut expliquer que de nombreux cadavres humains ou animaux y aient été déposés entre autre par des brigands.

Le gouffre de Proumeyssac est appelé la « cathédrale de cristal ». On y trouve des stalactites, des monolithes et des stalagmites. Une particularité de ce gouffre est sa fontaine pétrifiante qui, en un an, transforme de simples poteries artisanales en objets calcaires brillants, commercialisés. Son autre particularité est la présence de cristaux triangulaires, rares en France puisque seules trois grottes de l’hexagone en sont pourvues.

Pour rejoindre la grande salle principale du gouffre il nous faudra nous enfoncer dans les entrailles de la terre par un tunnel d’une centaine de mètres (prendre un pull car même en plein été la fraicheur se fait sentir).

L’entrée dans le gouffre peut toujours se faire par le haut en nacelle bien sur à un tarif plus élevé (attention au vertige avec cette option). La nacelle d’origine existe toujours (elle n’est plus utilisée bien sûr).

Nous arrivons donc dans la salle principale plongée dans le noir puis s’en suit tout un spectacle de sons et lumières projetées sur les parois.

A l’issue une visite guidée vous fera voyager à travers le temps.

Château de Commarque

Retour à l’aire libre pour une visite de château. Celui là il faut vraiment le trouver! Vous arrivez sur une aire de parking où vous êtes obligé de stationner votre véhicule. S’ensuit une marche d’une dizaine de minutes avant d’arriver sur le site.

Fondé au cours du XIIème siècle, sur la demande des abbés de Sarlat, le château de Commarque, qui n’est alors qu’une simple tour de bois, doit à l’origine assurer la sécurité de la vallée qui voit le croisement de deux routes commerciales importantes de la région : la route de Périgueux à Cahors et celle de Brive à Bergerac.
Progressivement la tour se transforme en agglomération fortifiée. Les maisons tenues par des petites familles nobles sont conçues de telle sorte que chaque foyer fait rempart défensif entre un potentiel envahisseur et le donjon principal qui sert de logis à la famille Beynac maitresse des lieux.

Le site est abandonné définitivement au XVIIIème siècle.

En août 1915, l’abbé Henri Breuil découvre la grotte préhistorique de Cormmaque dans la falaise qui soutient le château. Elle renferme 150 dessins gravés par l’homme il y a 15 000 ans.

En 1968, Hubert de Commarque, descendant de la famille originelle, achète les ruines du château. Le site est, à l’époque, entièrement recouvert par la végétation. Il entreprend de consolider les parties les plus abîmées. Depuis 1994 se succèdent des campagnes de consolidation et de restauration.

Des recherches archéologiques sont toujours en cours.

Grottes de Lascaux IV

Le meilleur pour la fin: les grottes de Lascaux. Il fallait bien que l’on aille à la rencontre de nos ancêtres…
On connaît Lascaux de part son nom ou à travers les livres mais la voir en vraie, vous met une claque…

La découverte se fit par un groupe d’amis en balade. Leur chien par à la poursuite d’un lapin qui se réfugie dans un trou ouvert par le déracinement d’un arbre. Les garçons essayant de faire sortir l’animal se rendent vite compte que la petite ouverture communique avec quelque chose de bien plus grand.

Les jeunes gens reviendront plus tard, petit à petit ils se mettent à déblayer l’entrée et explorer la cavité jusqu’à découvrir les premières peintures datant de 17000 ans sur les parois.

Jacques Marsal dévoile leur découverte à ses parents, qui s’étonnent de le voir revenir couvert de poussière. Ils avertissent Léon Laval, leur ancien instituteur à la retraite, qui pense à une plaisanterie et préfère ne pas s’aventurer dans le trou mal dégagé. Maurice Thaon qui réside dans un hôtel à Montignac entend parler de cette découverte, descend alors dans la cavité où il prend quelques croquis d’animaux. Il part en Corrèze rencontrer le préhistorien Henri Breuil, réfugié dans la région pour fuir l’occupant, pour lui relater la découverte et lui présenter les croquis. L’abbé Breuil est alors le premier spécialiste à visiter Lascaux, le 21 septembre 1940.

La grotte fît grand bruit et devient une attraction touristique importante. Hélas son exploitation touristique commence à créer des soucis de conservation. En effet les premiers indices d’altération sont vite constatés. Ils sont dus à un excès de dioxyde de carbone induit par la respiration des visiteurs, qui provoque une acidification de la vapeur d’eau expirée corrodant les parois. Les peintures se dégradent, les taches et moisissures apparaissent.

La solution pour préserver la grotte et continuer à profiter de ses merveilles à été de recréer celle-ci à l’identique et le résultat est vraiment bluffant!

Situé à deux pas de la véritable grotte à Montignac voici Lascaux IV.

Nous avons fini notre séjour sur Lascaux, même si c’est une reproduction c’est une visite très émouvante et qui nous rappel que nos ancêtres n’étaient pas aussi rustres que l’on imagine. Ils avaient aussi des rêves, des croyances (ils sont aller chercher certains pigments de couleurs à pied à plus de 80kms pour nous offrir cet héritage). Je pense qu’ils n’ont pas seulement mis que des animaux sur ces parois, ils y ont mis également pas mal de leur coeur.

Voila pour le Périgord! En espérant vous avoir donné envie de visiter ce bout de France que vous soyez sportif, fan d’histoire ou en recherche de tranquillité cette région est faite pour vous!

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